La scierie Chauvin de Mignovillard, dans le Jura, a récemment inauguré une nouvelle ère pour le chauffage écologique. Après trois ans de préparation, la production et la commercialisation de pellets jurassiens, un combustible renouvelable, ont été lancées.

Un projet né de la nécessité

L’idée de ce projet est née de la nécessité de trouver une utilisation pour les produits connexes de la scierie, tels que les copeaux et les sciures. Avec l’usine de papeterie de Golbey dans les Vosges qui a décidé de travailler uniquement avec du papier et du carton recyclé, la scierie Chauvin a dû chercher de nouveaux débouchés pour ces produits.

La hausse du marché du pellet et le développement du bois d’énergie ont conforté la scierie dans son choix de se lancer dans la production de pellets.

Un processus de production local

Pour la production de ces pellets, la scierie utilise non seulement ses propres produits connexes, mais aussi ceux achetés auprès d’autres scieries de la région.

Cette démarche permet de limiter les déplacements de camions et de favoriser l’économie locale. En effet, rien que pour la scierie Chauvin, ce sont les trajets de 18 camions par jour qui sont économisés.

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Une énergie renouvelable pour le chauffage

Pour transformer les déchets de bois en pellets, une énergie renouvelable, Jura Pellets a installé une chaudière biomasse de 10 mégawatts. Cette chaudière sert également à chauffer les locaux. Des silos tampons ont été construits pour permettre à la matière d’être toujours à l’abri et donc de demander moins de séchage.

Il faut savoir que pour produire 1 tonne de pellets, il faut au départ 2 tonnes de déchets de bois.

La commercialisation des pellets

La production de pellets est maintenant en mesure d’être livrée par palette. Pour le vrac, la scierie attend encore un camion commandé en octobre 2021, mais une solution de dépannage est en cours de recherche. Les pellets produits sont de qualité premium et certifiés issus de résineux.

La livraison se fait principalement à des grossistes dans un rayon réduit de kilomètres, en Bourgogne Franche-Comté et en Suisse voisine.

En chiffres

L’objectif de production est de 80 000 tonnes par an, ce qui nécessite une production de 12 tonnes par heure. L’usine fonctionne 24h/24 et a embauché 14 personnes pour la direction, la production, le secrétariat et les livraisons. Le bâtiment de stockage peut accueillir 6 000 tonnes de vrac et 8 000 tonnes de sacs. Le montant total des travaux d’investissement s’élève à 27 millions d’euros, financés uniquement par la scierie et sans investisseurs extérieurs. L’Ademe, via les fonds Biomasse Chaleur pour l’Industrie, l’Agriculture et le Tertiaire, pour 4 millions, et France Relance

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